Rebondir après la crise… avec une démarche de résilience appréciative*

La pandémie du Covid 19 et ses conséquences brutales ont engendré, en même temps qu’une crise sanitaire, une crise économique sans précédent, impactant la santé physique et/ ou mentale des individus, déréglant le fonctionnement des équipes et déstabilisant les organisations du travail.

Quel que soit le secteur d’activité, la soudaineté de cette situation traumatique, comme toutes les crises, a bouleversé les systèmes qui ne pourront pas revenir à leur état initial. Le travail ne peut pas reprendre comme si rien ne s’était passé.

Le niveau de risque psychosocial élevé et prolongé justifie d’accompagner l’après crise. Les préjudices au long cours peuvent concerner aussi bien la santé des personnes que celle de l’économie si les entités ne parviennent pas à se réorganiser.

La résilience est un processus qui permet de s’adapter à une situation traumatique pour retrouver un équilibre. La résilience appréciative va plus loin ; elle permet de tirer des expériences vécues un apprentissage pour reconstruire collectivement le futur.

Pourquoi mettre en place une démarche de résilience appréciative ?

Face à la situation aujourd’hui, on peut:

  • Soit ruminer et subir en se bornant à regarder les dommages (épuisement, peur du retour au travail, tensions multiples, perte de sens, isolement, difficulté à recréer une dynamique collective, désorganisation, perte économique…) 
  • Soit s’adapter à la situation et agir car ce contexte inédit peut nous donner l’opportunité d’inciter les individus, les collectifs et les organisations à découvrir les forces qui les ont maintenus en vie.

 A l’heure de la reprise un bilan s’impose.

Prendre un nouveau départ implique que les collaborateurs eux même soient en capacité de rebondir. Il est d’abord nécessaire de poser la charge émotionnelle parfois difficile à exprimer, accueillir le vécu de chacun pour éviter que les divergences de perception ne deviennent des sources de tension et pouvoir recréer une énergie constructive au sein de l’équipe. Il faut ensuite redonner du sens au collectif après ce traumatisme : pourquoi sommes-nous ensemble ? Quelle est la raison d’être de notre entreprise ?  Quel est le sens de nos missions ? Enfin, rebondir ensemble en intégrant les apprentissages de la crise, en se projetant vers le futur pour retrouver un nouvel équilibre de l’organisation

Il s’agit de favoriser conjointement la résilience individuelle, collective et organisationnelle

Comment mettre en place une telle démarche ?

Développer une démarche de résilience appréciative permet de dépasser, apprendre et rebondir.

Il est fondamental d’organiser une réflexion collective autour des difficultés traversées et des succès obtenus. Ces conversations structurées permettent de révéler et de prendre appui sur les forces et les ressources mises en œuvre durant cette période pour amorcer un nouveau départ.

Concrètement une démarche de résilience appréciative consiste à coordonner et faciliter des temps d’échanges structurés au sein de l’organisation pour :

  • Verbaliser et intégrer le vécu de chacun durant la crise
  • Se remémorer ensemble les moments forts, les difficultés ou tensions surmontées, les éléments de satisfaction.
  • Identifier les ressources pour réinstaller et ancrer de nouveaux piliers.
  • Explorer le sens et la valeur des efforts fournis et des actions réalisées afin de revitaliser l’organisation.
  • Cultiver le pouvoir d’agir de chacun pour s’engager ensemble vers un futur souhaitable.

Les bénéfices d’une telle démarche sont :

  • Elever le sentiment d’efficacité personnelle et collective
  • Se saisir des savoir-faire, compétences et forces psychologiques mises en œuvre et des points d’appuis collectifs utilisés.
  • Développer la satisfaction d’avoir traversé l’épreuve ensemble et renforcer l‘esprit d’équipe.

Finalement apprendre de cette expérience permet d’en faire une opportunité de :

  • mettre en place les conditions favorables au processus de résilience pour potentiellement parer à d’autres difficultés à venir
  • maintenir ou développer son activité dans des limites acceptables.
  • innover ou se redéployer dans des activités d’une autre nature.

*Source : Proust, S.; & Barralis, J.C. (2020)

3 clés pour rebondir après la crise du COVID 19

POURQUOI ne peut-on pas reprendre le travail comme si rien ne s’était passé?

Parce que nous vivons une crise et que par définition une crise est une situation qui rompt l’équilibre de notre système.

Le COVID 19 engendre des ruptures d’équilibre au niveau sanitaire, économique et social.

  • Sanitaire qui se traduit par une réorganisation des soins dans une extrême urgence pour faire face à un flux exponentiel de malades hospitalisés, nécessitant la mise en place de moyens humains importants pour y faire face, de parer au manque de matériel lié à cette situation exceptionnelle, d’accélérer la recherche de médicaments et vaccin…
  • Economique avec un arrêt brutal de multiples activités ou à l’inverse un rebond d’activité dans certains secteurs qui doivent s’adapter à la situation tout en permettant aux employés de travailler dans des conditions sanitaires sécurisées.
  • Sociale car une crise est révélatrice de comportements.  Des élans incroyables de solidarité et de générosité se mettent en place pour soutenir les personnes qui travaillent à nous soigner, alimenter, livrer, produire… Certains se portent volontaire pour aider sur le terrain ou tout simplement prennent le temps de téléphoner à des amis éloignés ou parents isolés.

Parce que ces ruptures ont des conséquences diverses.

Cette situation est non conforme à nos référentiels et génère de fortes émotions.

  • Dans le travail la plupart des repères s’envolent. Le rapport au temps change. Soit il s’accélère pour ceux qui doivent travailler sans relâche (soin, précarité, alimentaire, livraison…) soit au contraire il se ralentit pour ceux qui ont peu ou plus d’activité (chômage partiel, fermeture de site …). Les réunions se font à distance, certains sont en télétravail toute la semaine ou à l’opposé sur le terrain 24H/24. Il faut trouver en urgence des solutions inhabituelles, sortir de sa zone de confort, faire des choix et décider dans l’incertitude.  On ne sait pas à quoi se raccrocher car aucune situation similaire ne permet de se référer à quelque chose de stable ou connu.

 

  • Humainement et quelle que soit sa situation, la charge émotionnelle est forte : doute sur le risque de contamination pour soi ou ses proches, peur de ne plus avoir de travail, chagrin de perdre quelqu’un ou au contraire joie de voir un proche ou un patient guéri, gaité de partager un instant de jeu en famille, étonnement de vivre un instant de communion sur son balcon à 20H avec ses voisins de rue que nous ne connaissions pas, plaisir de se voir soutenu ou des liens familiaux ou amicaux se renforcer…. Chacun vit confiné dans des contextes divers de confort ou d’inconfort, de soutien ou d’isolement. Des parents sont séparés de leurs jeunes enfants, d’autres de leurs parents âgés à qui ils ne peuvent rendre visite, d’autres ont peur pour leurs proches hospitalisés ou ne peuvent rendre un dernier hommage à un ami décédé. Pour certains c’est une période bénéfique pour faire de nouvelles activités, se ressourcer ou réfléchir sur ses priorités de vie alors que pour d’autres c’est une période d’intense stress, de souffrance ou de conflits, voire de détresse ou danger.

 

COMMENT créer ou recréer une dynamique constructive au travail ?

Il y aura l’avant et l’après Covid 19 et il faudra gérer les contradictions. La dernière étape de la gestion d’une crise est de faire un retour d’expérience pour apprendre sur ce qui s’est passé et évoluer pour éviter ou anticiper une nouvelle crise.

Trois axes sur lesquels travailler :

1. Poser l’émotionnel.

Individuellement un temps de décharge émotionnelle est indispensable, quelque soit le vécu et aussi bien pour faire face à l’épuisement physique et mentale après une période de suractivité qu’à une baisse d’énergie due à un manque d’activité. Il est utile d’exprimer son vécu et ses émotions, ce qui a été lourd à vivre, de verbaliser son ressenti, ses peurs, ses angoisses, ses doutes.Collectivement au niveau d’une équipe les divergences de vécus ne doivent pas devenir des tensions

2. Redonner un sens commun

Pour faire face à ces ruptures et tous les repères perturbés ou obsolètes, un temps d’échanges est utile. Des écarts se seront creusés entre les collaborateurs.  Des questions existentielles sur le sens de sa vie, son rapport au travail, à sa famille, à soi, son mode de consommation, d’approvisionnement, de déplacement, de rapport à l’environnement… vont nécessairement se poser.

A l’échelle de l’équipe de travail les questions fondamentales autour du sens commun sont en attente de réponse :  Pourquoi sommes-nous ensemble ? Quelle est la raison d’être de notre entreprise ?  Quel est le sens de nos missions ? …  .

3. Faire un retour d’expérience appréciatif pour tirer un apprentissage de cette expérience et se ressourcer collectivement en énergie.

L’organisation du travail aura été perturbé : mode de travail, gestion de l’urgence, prise de décisions.

Pour faire de cette expérience un apprentissage positif, il est indispensable de structurer les échanges en réfléchissant à ce qui a permis de gérer les difficultés, les comportements mis en place, les savoir-faire et savoir-être qui ont été mobilisé, le fonctionnement du collectif, le relationnel, les nouvelles forces et talents identifiés ….

Faire un retour d’expérience appréciatif sert à recréer une dynamique constructive propice à renforcer l’esprit d’équipe et faire grandir individus et organisation.

 

Apprendre de l’expérience

Deux jours de formation-action sur mesure pour ancrer une culture managériale commune basée sur les valeurs de l’entreprise.

  • Identifier ses talents et ses forces et voir comment les mettre en œuvre dans son management ;
  • utiliser l’équicoaching pour prendre conscience de son mode de fonctionnement, de sa cohérence émotionnelle et vivre la bienveillance ;
  • s’enrichir entre pairs, partager des expériences réussies et réfléchir ensemble à partir de jeux pédagogiques ;
  • acquérir des outils pour développer au quotidien un management appréciatif afin d’engager et responsabiliser son équipe.

Voilà ce qu’ont vécu les managers durant ces 2 jours intenses, qui par une pédagogie innovante, ont dû sortir de leur zone de confort et apprendre de l’expérimentation.

Merci aux participants pour leur enthousiasme!

Prévenir et gérer l’épuisement professionnel

Atelier : l’Intelligence collective, facteur d’innovation.

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